Dans un contexte où la naturopathie cherche à s’affirmer comme une pratique professionnelle reconnue et rigoureuse, le Collectif Naturopathie, regroupant les six principales organisations professionnelles françaises citées ici par ordre alphabétique : AFNAT, APHN, APNF, FENA, OMNES, SPN, s’est engagé dans une démarche ambitieuse : la rédaction d’une norme AFNOR. Cette initiative vise à définir et structurer notre métier autour de pratiques claires, éthiques et cohérentes, au bénéfice des professionnels, des usagers et des pouvoirs publics.
Cette norme, en cours d’élaboration, permettra de clarifier les grandes lignes de notre profession : ses définitions, ses différents champs d’application, la déontologie, ainsi que les standards de formation requis pour devenir naturopathe ou exercer d’autres métiers associés.
Dans cet article, nous souhaitons rassurer et informer l’ensemble des parties prenantes – praticiens actuels, futurs professionnels et usagers – en répondant aux questions les plus fréquentes et en dissipant toute désinformation. En attendant la finalisation de cette norme, prévue pour courant 2025, nous vous invitons à découvrir les enjeux de cette démarche, construite avec bienveillance, transparence et ambition pour l’avenir de la profession.
Non, cela est actuellement impossible. La norme AFNOR relative à la naturopathie est toujours en cours de rédaction et n’a ni été publiée, ni homologuée. Bien qu’il soit envisageable qu’un professionnel ou un organisme de formation s’engage dans une démarche qualitative et soit confiant quant à sa future conformité, il est prématuré de l’affirmer à ce stade.
Le contenu définitif de la norme n’étant pas encore finalisé, il est nécessaire d’attendre sa publication officielle, prévue pour courant 2025, afin d’évaluer objectivement cette conformité. Cette précision est essentielle pour éviter toute confusion ou désinformation, dans l’intérêt des professionnels, des usagers et des pouvoirs publics.
Oui. La norme AFNOR, en tant que norme volontaire, ne régulera pas la profession. Son objectif est de fournir un cadre structurant pour les professionnels, les usagers et les pouvoirs publics.
Cette norme pourrait malgré tout servir de base à une réglementation future.
La norme vise avant tout à clarifier les pratiques, à renforcer la confiance dans la profession et à définir un cadre de qualité à la formation et à l’exercice du métier. Elle n’a pas pour vocation d’exclure ceux qui exercent déjà, tant que leur activité reste transparente et conforme au cadre légal en vigueur.
*les naturopathes autodidactes sont celles et ceux qui se réclament naturopathe sans être formés par un organisme de formation professionnelle (disposant d’un numéro NDA attribué par la DREETS)
Non, la norme AFNOR sera volontaire, ce qui signifie que les naturopathes auront le choix de s’y conformer ou non. Décider de respecter cette norme représentera un gage de qualité important pour leurs clients, leurs partenaires professionnels et leur assurance.
En somme, bien que non obligatoire, cette norme valorisera leur pratique et renforcera la confiance autour de leur activité.
Enfin, le grand public, sensibilisé par la communication des organisations professionnelles et des médias, identifiera un naturopathe conforme à la norme comme un praticien fiable et qualifié. Cela constituera un avantage concurrentiel non négligeable.
Non. La norme constituera un cadre de référence pour les bonnes pratiques et standards professionnels, mais elle ne sera pas un label en elle-même.
Cependant, des discussions auront lieu après sa publication pour envisager la création d’un label spécifique, garantissant la qualité des professionnels et des écoles conformes à ce référentiel.
Dans ce cas, ce label serait volontaire et permettrait aux professionnels de valoriser leur pratique via une labellisation officielle.
Oui. Bien que le métier de naturopathe ne soit pas réglementé, la norme AFNOR pourra être utilisée comme référentiel en cas de litige. Les juristes, les tribunaux ou les assurances pourraient s’appuyer sur ses principes, notamment en matière de déontologie, pour évaluer si une pratique a été exercée de manière frauduleuse ou illégale.
En l’absence de réglementation officielle, une norme volontaire reconnue peut jouer un rôle central dans l’établissement des bonnes pratiques, en fournissant des critères objectifs pour juger d’un comportement professionnel. Cela permettra de mieux protéger les usagers et de responsabiliser les praticiens face à leurs engagements.
Ainsi, bien que la norme ne soit pas une loi, son adoption et sa reconnaissance pourraient avoir un poids significatif dans des contextes juridiques ou administratifs.
La norme AFNOR précisera de manière claire et explicite les pratiques relevant du champ de la naturopathie, ce qui permettra de mieux différencier ces activités des actes réservés à la médecine. En cas d’accusation d’exercice illégal, les juristes et les avocats pourront s’appuyer sur ce référentiel pour démontrer que le professionnel exerce dans un cadre conforme à la définition de la naturopathie.
En fournissant un cadre structuré et reconnu, la norme aidera à protéger les praticiens de bonne foi en clarifiant leurs droits et leurs limites. Elle contribuera également à réduire les malentendus sur les frontières entre les pratiques naturopathiques et médicales, rendant ainsi les accusations infondées plus faciles à contester.
Cela renforcera la sécurité juridique des professionnels tout en instaurant une confiance accrue auprès des usagers et des autorités publiques.
La norme AFNOR pourra jouer un rôle clé dans la prévention des dérives sectaires en définissant précisément les pratiques et les limites du métier de naturopathe. Ce cadre officiel, accessible à tous (professionnels de santé, usagers, et même instances comme la Miviludes), permettra de mieux repérer les comportements qui s’éloignent des standards professionnels.
Par exemple, si un pseudo-professionnel propose des informations ou pratiques à caractère sectaire, il suffira de comparer ses actions au contenu de la norme pour constater qu’elles ne relèvent pas de la naturopathie. Un usager pourra alors identifier la dérive et interrompre son suivi, tandis qu’un professionnel ou une institution (comme la Miviludes) pourra signaler cette personne.
En outre, en s’appuyant sur la norme, la lutte contre les dérives sectaires sera renforcée, car elle offrira un référentiel clair pour évaluer et dénoncer les pratiques frauduleuses ou manipulatrices, protégeant ainsi davantage les usagers et valorisant les professionnels sérieux.
Les organisations professionnelles et les centres de formation impliqués dans la création et la rédaction de cette norme sont déjà fortement engagés dans des démarches de qualité. Nous sommes convaincus que la publication de la norme donnera un nouvel élan pour rapprocher encore davantage les organismes de formation des besoins concrets du métier et des exigences du référentiel AFNOR.
Cette norme pourrait également inciter les écoles à renforcer leurs processus pédagogiques, en alignant leurs pratiques sur des standards communs, ce qui contribuerait à élever le niveau de qualité et de reconnaissance des formations en naturopathie en France.
Non, la norme AFNOR n’est pas une reconnaissance légale ou officielle de la profession de naturopathe. Elle constitue un cadre volontaire visant à structurer et à professionnaliser les pratiques dans le domaine de la naturopathie. Ce référentiel offre des définitions claires des activités du métier, des champs d’application, de la déontologie et des normes de formation pour renforcer la confiance des usagers, des pouvoirs publics.
Cependant, en l’absence d’une réglementation spécifique, cette norme pourrait contribuer à mieux faire reconnaître la naturopathie comme une pratique sérieuse et rigoureuse par le grand public, les institutions et les acteurs du secteur de la santé. Elle pourrait également influencer positivement l’image de la profession et sa crédibilité auprès des décideurs politiques afin d’envisager sa reconnaissance officielle.
Non, de la même manière que pour la pratique du métier, la norme n’est pas une reconnaissance officielle de la formation en naturopathie.
Elle définit des normes de qualité et des critères clairs pour les formations dans ce domaine, mais elle reste une norme volontaire.
Cette norme pourra néanmoins servir de cadre de référence à la reconnaissance de la formation en naturopathie par l’obtention d’un titre inscrit au Répertoire National des Certifications Professionnelles ou par décret de loi, comme cela a été le cas pour les ostéopathes.
Le Collectif Naturopathie, tout comme les praticiens en naturopathie, attend avec impatience la sortie et l’homologation de la norme AFNOR. En attendant, évitons la désinformation et préparons-nous à démontrer que les pratiques naturopathiques en France sont déjà de grande qualité. Il est essentiel que nous, professionnels de la naturopathie, nous engagions rapidement pour prouver l’excellence de nos pratiques et organiser efficacement notre métier. De même, les écoles de naturopathie devront jouer un rôle clé en formant des praticiens qualifiés, prêts à embrasser cette norme pour garantir une profession encore plus structurée et reconnue.
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